L’article « A single polyploidization event at the origin of the tetraploid genome of Coffea arabica is responsible for the extremely low genetic variation in wild and cultivated germplasm » publié dans Nature utilise des techniques génétiques modernes pour examiner l’origine du café arabica.
L’article lui-même est plutôt dense, et une bonne partie de celui-ci est difficile à suivre pour quelqu’un qui (comme moi) n’a que des connaissances sommaires en génétique. Il y a cependant des sections qui demeurent très accessibles, entre autres quand les auteurs mettent en lien les informations historiques et les données qu’ils ont analysées.
On retrouve deux groupes qui divergent génétiquement, le groupe éthiopien, qui englobe beaucoup du café qui pousse dans ce pays autour de la Vallée du Grand Rift, et les descendants du groupe Yemen-Harare, dont les Typicas et Bourbons, qui incluent la majorité des variétés cultivées. Un potentiel troisième groupe éthiopien invite à des recherches supplémentaires.
L’analyse met de l’avant la faible diversité génétique de l’espèce, qui est vraisemblablement apparue suite à un évènement unique de croisement spontané il y a quelques milliers d’années. Celle-ci aura un impact sur les stratégies et les mesures de mitigations pour les changements climatiques, plusieurs méthodes traditionnelles de sélection des plantes étant moins efficaces dans ce contexte.
Pour un résumé plus facile à lire on peut se tourner vers un bon billet sur l’étude publié par le World Coffee Research.
DOI de l’article: https://doi.org/10.1038/s41598-020-61216-7